Éléonore Dumas

Depuis que j’ai découvert la photographie je suis attirée par sa capacité à figer la vie et à révéler la poésie du monde.
Je suis venue aux arts plastiques sur le chemin de l’école d’Arles. J’ai aimé les matières, les couleurs. Également, et plus que tout, les bestiaires médiévaux, les monstres mythologiques et le fantastique que compte l’histoire des art.
Mauvaise dessinatrice, la photographie m’a ouvert à la création, au monde et aux autres.

Fascinée par l’intelligence, la beauté fragile et la force de caractère du vivant, l’impacte sur la nature de notre mode de vie actuel m’écœure.
Les images du naufrage de l’Erika en 1999 m’ont profondément marquées. Sans doute est-ce pour cela que le noir tient une place importante dans mon travail, tout comme l’eau.
Écologiste convaincue et « pratiquante », mon mode de création est lié à mon mode de vie.

Le plastique s’est peu à peu imposé dans mon travail.

La première raison est sa grande disponibilité, la seconde sa capacité à se transformer sous un éclairage approprié.Façonné et assemblé pour donner vie à un personnage mythologique ou à un animal chimérique, je manipule le plastique et lui donne vie par l’éclairage, le cadrage et la retouche.
Petit à petit je me suis mise à accumuler divers matériaux (laine, bouteilles, cd, VHS, tissus, papier…) qui constituent aujourd’hui ma palette de matières et de couleurs.
Devenue collectionneuse de tout, de rien, j’accumule, stocke et assemble.